Un faucon dans le coffre - Épisode 4


La planque n’avait pas duré longtemps. Big Jim attaquait sa deuxième cigarette, bien calé dans les sièges de sa Big car, quand il vit Nounours sortir des blocks et s’engager dans Quality Street. Le moment était arrivé. Il sortit de la voiture et fonça vers la peluche qui lui tournait le dos. Dans un même mouvement, il attrapa le gros ours par les bretelles et le plaqua violemment au mur.

- Pourquoi t’es là Nounours ? Qu’est ce que tu cherches ? rugit Big, à quelques centimètres de la face de l’ours.

Bien que ronds comme des billes, les deux boutons cousus qui faisaient un regard à la peluche n’exprimaient pas la surprise. Nounours parla sans élever la voix, avec un fort accent germanique.

- Je m’attendais à de la visite, mais je pensais tomber sur quelqu’un de plus courtois. Vous connaissez mon nom, permettez que je prenne connaissance du votre.

- Joue pas au plus malin Nounours ! Qu’est ce que tu viens faire ici ?

- Apprenez monsieur la brute, que je viens récupérer ce qui m’appartient et qui m’a été dérobé par une petite voleuse. Je suppose que vous êtes à sa solde. Je ne vois pas d’autres explications. C’est tout de même un comble. Il y a des jours où …

L’ours en salopette rouge continuait de parler mais Big Jim ne l’écoutait plus. Il ne s’était pas attendu à ça. Nounours n’était pas un dur, il était même tout mou. La sensation d’avoir été roulé le pris à la gorge. Il retournerai voir Barbie et la prochaine fois, on ne le reprendrai pas à être aussi naïf. Pour l’instant il avait Nounours entre les pattes, la situation exigeait qu’il finisse de presser le citron.

- Sans nuls doutes vous vous faites manipuler par cette fille. Hey vous m’écoutez ? s’indigna l’ours.

- Ta gueule. Maintenant, je vais te poser des questions et si tu réponds avec plus de trois mots, je te fais avaler ta salopette.

Les yeux de Jim qui un moment s’étaient perdus dans le vague avaient désormais retrouvé un éclat d’une telle froideur que Nounours en eut un frisson. Du plafond descendait le rire goguenard d’un parachutiste abandonné qui ne s’était pas régalé d’un tel spectacle depuis longtemps.


À suivre ...