En ouvrant la porte de la planque, Hugo se retrouva nez à nez avec Dohly, les cheveux roses et blancs.
- Hugo, mon sauveur ! Tu m’as retrouvée ! Puis, voyant Darky, elle eut un mouvement de recul. Hey mais vous êtes le barjot du ballon gonflable.
- Qu’est ce qui t’a empêché de te barrer ? lâcha Darky essoufflé mais venimeux. La porte n’est pas fermée.
- J’avais trop peur, je ne sais même pas où on est.
- « Missa chocottes bleus » imita le lego sombre d’une voix nasillarde, avant de plonger dans la contemplation de la capsule jaune qui s’étalait enfin sous ses yeux.
- Ne t’inquiète pas ma belle, on va partir ensemble. Reprit Hugo. Darky et moi on va charger la capsule, tu viens avec nous on a une bagnole, comment dire, suffisamment grande, pour la capsule je veux dire.
Le regard que Dohly lança à Hugo aurait pu glacer un volcan en éruption.
Tandis que Hugo et Darky peinaient à hisser la capsule dans la voiture, Dohly annonça qu’elle en profitait pour retourner chercher des affaires « à la planque des malfrats » et qu’elle revenait de suite. Plusieurs minutes plus tard, ne la voyant pas revenir, Darky proposa à Hugo de se barrer puisque, après tout, ils avaient la capsule. La réponse de Hugo fut cinglante, invoquant l’étonnement, le dégoût, la tristesse et tout un tas d’autres sentiments qui passaient largement au-dessus de la tête de Darky. Ce dernier, impassible, mit fin au laïus d’un simple « Bon ben va la chercher ta greluche ! ». Hugo se laissa tomber de la voiture et s’enfonça dans la nuit noire.